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samedi 17 novembre 2012

Le système capitaliste serait basé sur une chaine de Ponzi ?


Comment chacun peut s’enrichir vite sans travailler...

Le système capitaliste serait basé sur une chaine de Ponzi ?

2008 : Bernard Madoff, un financier américain est accusé d’avoir détourné 65 milliards de dollars, auprès de ses investisseurs. L’affaire qui durait depuis 48 ans a été jugée comme étant une chaîne de Ponzi.
2011 : Le site de poker en ligne Full Tilt Poker est accusé d’être une chaîne de Ponzi.
Un trader véreux, un jeu de poker en ligne frauduleux, et les deux basés sur le même principe de la chaîne de Ponzi ?
Mais qu’est-ce donc que cette chaîne de Ponzi, génératrice de fraudes si lucratives ?

Chaîne de Ponzi, définition et mode d’emploi

Une chaîne de Ponzi est un montage financier frauduleux qui consiste à rémunérer les investissements effectués par les clients, essentiellement au moyen des fonds procurés par les nouveaux entrants, le système étant découvert et s’écroulant quand les sommes procurées par les nouveaux entrants ne suffisent plus à couvrir les rémunérations des clients. Elle tient son nom de Charles Ponzi qui est devenu célèbre après avoir mis en place une opération basée sur ce principe à Boston dans les années 1920.
Imaginons que quelqu’un propose un investissement à 100 % d’intérêts : vous lui donnez 10 euros, il vous en rend 20 en utilisant l’argent déposé par les clients suivants (il lui suffit d’ailleurs de proposer un rendement double des rendements connus du marché pour s’attirer de la clientèle et pour durer). Le système est viable tant que la clientèle afflue, attirée en masse par les promesses financières (et d’autant plus tentantes que les premiers investisseurs sont satisfaits et font une formidable publicité au placement). Les premiers clients, trop heureux de ce placement mirifique, reviennent dans la chaîne eux aussi, s’ajoutant à tous ceux qu’ils ont réussi à convaincre.
Le phénomène fait alors boule de neige, entretenu tant que l’argent rentre et permet de payer à 100 % les nouveaux investisseurs. L’organisateur prend une commission, bien compréhensible lorsque l’on voit les promesses qu’il fait, et qu’il tient. La chaîne peut durer tant que la demande suit la croissance exponentielle imposée par ce système, les clients arrivant par 2, 4, 8, 16, 32, etc. Lorsque la chaîne se coupe, la bulle éclate : tous les derniers investisseurs sont spoliés. Les gagnants sont ceux qui ont quitté le navire à temps et, surtout, l’organisateur.
Charles Ponzi utilisa ce système en 1921 à Boston, ce qui fit de lui, personne anonyme, un millionnaire en six mois. Les profits étaient censés provenir d’une spéculation sur les International postal reply coupons (coupons-réponse internationaux), avec un rendement de 40 % en 90 jours. Environ 40 000 personnes investirent 15 millions de dollars, dont seulement un tiers leur fut redistribué.
L’Union postale universelle (UPU) qui regroupe les administrations postales du monde depuis 1878, avait répondu à la demande de l’émission d’un timbre-poste universel par la création des coupons-réponse internationaux le 1er octobre 1907. Un particulier achetait dans son pays un Coupon-réponse international au prix de 0,28 Franc (ou son équivalent) et l’envoyait à son correspondant, partout dans le monde. Ce destinataire se rendait dans un quelconque bureau de poste où, contre la remise de ce coupon, il recevait un ou plusieurs timbres-poste de son pays, d’une valeur correspondant à l’affranchissement d’une lettre en service international (0,25 Franc ou son équivalent). La différence de 0,03 Franc servait à couvrir les frais de compensation entre les administrations postales, l’une ayant reçu la totalité de l’argent du coupon, l’autre ayant vendu un timbre-poste sans perception d’argent. Comme il y avait à cette époque une bonne stabilité de la parité de change des monnaies, le système pouvait fonctionner sans problème.
La sortie de la Première Guerre mondiale et ses conséquences financières dans l’économie mondiale ont totalement ébranlé le système de par les dévaluations fréquentes constatées et l’augmentation des tarifs postaux qui s’ensuivirent. Des administrations postales devenaient déficitaires dans ces échanges et durent prendre des mesures restrictives à l’utilisation de ce service.

Le cas Madoff

L’homme d’affaires américain Bernard Madoff, président-fondateur d’une société d’investissements et très actif dans le NASD et le NASDAQ, a créé un schéma de Ponzi qui a fonctionné pendant 48 ans, de 1960 à la crise financière de 2008/2009. C’était un gérant de hedge fund qui promettait des retours sur investissements relativement élevés, de l’ordre de 8 à 12 % par an. Mais ce qui sortait le plus de l’ordinaire avec les performances qu’affichaient ses fonds était l’absence de retours négatifs sur de très longues périodes et une volatilité (l’équivalent du risque de l’investissement) très faible. Autre indice alarmant, à la clôture de chaque exercice, Madoff déclarait être liquide, c’est-à-dire détenir tous ses avoirs en liquidités, et ainsi ne publia jamais de relevés indiquant la quelconque possession de titres financiers. Enfin, les titres sur lesquels il disait investir, notamment des options sur indices, n’étaient pas assez liquides pour « absorber » les volumes qu’un fonds de la taille de celui de Madoff aurait engendrés. L’utilisation de modèles mathématiques financiers, des clients réputés, des postes élevés dans l’administration, l’assuraient d’un prestige important. Lorsque de nombreux clients souhaitèrent retirer leurs avoirs de sa société d’investissement lors de la crise financière de 2008, ils se rendirent compte que les caisses étaient vides et qu’ils avaient perdu tout leur argent. Avant son arrestation, Bernard Madoff gérait officiellement 17 milliards de dollars.

Le cas de Full Tilt Poker

En septembre 2011, le site de poker en ligne Full Tilt Poker est accusé d’être une chaîne de Ponzi. L’argent versé par les nouveaux joueurs servait en fait à rémunérer les actionnaires de la société dont certains étaient des joueurs professionnels reconnus tels Howard Lederer et Chris Ferguson.
La justice américaine a accusé Full Tilt Poker d’être une énorme chaine de Ponzi en volant la bagatelle de 300 millions de dollars aux joueurs. Une chaine de Ponzi est une arnaque de type pyramidale qui consiste à payer les premiers membres de la chaine avec les nouveaux inscrits. Le problème est que ce système fonctionne quand les nouveaux membres continuent d’affluer sinon les escrocs ne peuvent plus payer les autres et la chaine s’écroule.
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La chaine de Ponzi de Full Tilt Poker consistait à payer les responsables du site avec l’argent des joueurs ce qui est strictement interdit par la loi. En fait, le règlement officiel de Full Tilt Poker stipule que le site ne touchera jamais l’argent des joueurs. Parmi les responsables qui ont bénéficié de l’arnaque Ponzi montée par Full Tilt Poker, on trouve des joueurs célèbres tels qu’Howard Lederer et Christopher Ferguson qui ont reçu plus de 140 millions de dollars depuis 2007.
L’une des raisons du succès de Full Tilt Poker est qu’il réunissait les stars du poker en ligne afin d’attirer les débutants et donc on peut dire que les arguments de marketing ont parfaitement joués leurs rôles. Quand le site ne possédait plus les fonds suffisants pour payer ses responsables, ils les prenaient dans les comptes des joueurs et on estime que plus de 300 millions de dollars se sont envolés en fumée.

Expérience personnelle

Tiens, tiens, maintenant que j’ai eu la définition et l’explication du fonctionnement d’une chaîne de Ponzi, je pense que j’ai été confronté à l’une d’elles, lors de mes débuts de blogueur.
En effet, il y a de cela presque six ans, je créait mon site, hébergé par (je ne vais pas le critiquer car j’y suis toujours !) une plateforme gratuite. Et qui dit gratuit, dit publicités intempestives, pop-up, et redirections inopinées.
Donc, lors de mes premiers ébats cybernétiques, je voyais régulièrement apparaître une page web qui me proposait de gagner de l’argent sans rien faire, juste en affichant une page sur mon site, et en répondant à des mails.
Cette page disait qu’il fallait payer 25 euros, mais que « dès le premier mail que vous recevrez, suite à cette recette miracle, vous aurez rentabilisé votre investissement. Les autres mails que vous recevrez plus tard ne seront que purs bénéfices pour vous…." Et le pire, c’est que c’était vrai ! !
Relativement novice sur internet, et ma boite e-mail pas encore trop spammée, j’ai presque failli adhérer : après tout, gagner de l’argent juste en recevant et en lisant des mails, c’est facile, lucratif, pas fatiguant, et ça pourrait arrondir mes fins de mois, parfois à la limite de la tangente.
De plus, évidemment, il y avait des témoignages de personnes qui affirmaient qu’elles avaient carrément arrêté de travailler, vu qu’en passant à peine plus d’une heure par jour sur leur site et boite e-mail, elles gagnaient cinq à dix fois plus qu’en se levant pour aller bosser.
Bien heureusement, je suis curieux et méfiant, défauts qui m’ont sauvé plus d’une fois depuis que j’ai l’âge adulte. Je suis donc allé voir ailleurs, sur d’autres sites. Et partout, la page que l’on devait insérer pour recevoir des mails générateurs de ressources, était la même. Et c’est là que j’ai compris !
En fait, on essayait de nous vendre une méthode pour vendre RIEN. Mais le fait de souscrire, nous faisait devenir vendeurs de ce RIEN, et ainsi, nous procurait du bénéfice sur du RIEN. Je crois même me souvenir que le tout fonctionnait avec en plus, un système de parrainage (pour gagner un peu plus), et là, on rejoint directement le système des ventes pyramidales, et le cas échéant, une pyramide de RIEN !

Conclusion

Alors tout ceci, est-ce scandaleux ? Et bien je vais vous surprendre en vous répondant « non » !
« Non », parce que tous les casinos sont des chaînes de Ponzi, à l’image de Full Tilt Poker. Car comment fonctionne un casino, si ce n’est en rémunérant les gagnants (anciens inscrits), avec les mises des perdants (nouveaux inscrits) ?
« Non », parce que les bourses sont des chaînes de Ponzi : car qui finance les anciens actionnaires bénéficiaires, si ce ne sont les nouveaux actionnaires déficitaires ?
« Non », parce que tous les systèmes bancaires, dans l’intégralité de leurs offres envers les clients, sont des chaînes de Ponzi. En effet, comment fonctionne un prêt, si ce n’est par les placements de nouveaux clients ?
Alors quoi, allez vous me dire ? Quelle est la différence entre finance et arnaque ?
La différence, c’est que l’une, reconnue comme arnaque ou fraude, la chaîne de Ponzi, ne s’appuie sur rien de concret, de palpable, aucun nom existant, du vent en fait ! Alors que les casinos, les bourses et les banques s’appuient sur… des jetons ou des coupons ! Et ça, c’est légal c’est autorisé, parce que ce n’est pas « rien » et que c’est « palpable » !
Notre planète est devenue un véritable jeu de monopoly, car l’argent virtuel qui nous ruine, nous travailleurs, et qui enrichit les spéculateurs, représente presque 95 % de l’argent total ; le « sonnant et trébuchant » du peuple qui fait ses courses, ne représentant donc que les 5 % restant.
Alors tous ceux qui condamnent Madoff et ses clones, les pokers en ligne et autres cyber-casinos, et toutes les chaînes de Ponzi reconnues, il faudrait peut-être aller voir plus loin, pour découvrir, et dénoncer la réelle cause, qui elle, est 100 % légale, et représente même un modèle économique, un modèle de fonctionnement étatique planétaire ; ce modèle que l’on appelle "Capitalisme" !
L’article chez lui : Le système capitaliste serait basé sur une chaine de Ponzi ?
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