Chez Claude Guéant, les enquêteurs ne cherchent pas exclusivement des informations relatives au dossier Tapie-Lagarde. Les policiers qui ont perquisitionné mardi au domicile ainsi qu'au cabinet d'avocat de l'ancien ministre de l'Intérieur, y ont mené, sur ordre du parquet de Paris, de nouvelles investigations. Ils sont en quête, cette fois, "de documents susceptibles d'éclairer l'affaire Kadhafi-Sarkozy", a rapporté Le Monde.fr, jeudi 28 février. 
Ces perquisitions se sont déroulées dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris sur un document libyen publié en avril 2012 par le site Mediapart. Cette note, présentée comme officielle et datée de 2006, évoque en effet la possibilité d'un financement de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy par l'ancien leader libyen. Dans ce document, le régime de Mouammar Kadhafi donnait son accord au déblocage d'une somme de 50 millions d'euros. Après la publication de la note, Nicolas Sarkozy avait déposé plainte pour "faux et usage de faux". Mais l'intermédiaire libanais Ziad Takieddine avait alors affirmé dans Libération qu'il avait peu de doutes sur l'authenticité de cette note, mais qu'il n'avait pas de preuves. Il avait renouvelé ses accusations en janvier 2013 devant les juges chargés d'instruire le volet financier de l'affaire de Karachi.
Or, les contacts de l'intermédiaire libanais avec Claude Guéant "ont été nombreux, notamment lorsque ce dernier, alors secrétaire général de l'Elysée [entre mai 2007 et février 2011] œuvrait à la signature de contrats sensibles, notamment avec le régime de Mouammar Kadhafi, dont M. Takieddine était proche", explique Le Monde.fr.