Translate

mardi 30 avril 2013

Guéant, son demi-million et ses tableaux flamants

                                          Accueil

POLITIQUE -  le 30 Avril 2013

Guéant, son demi-million et ses tableaux flamants

     

Lors de deux perquisitions menées chez Claude Guéant, les enquêteurs ont déniché "de nombreux et conséquents paiements de factures en liquide" et 500 000 euros versés sur son compte personnel, depuis l’étranger. Ses laborieuses explications sont moquées partout sur le Net.
Selon le Canard Enchaîné, c’est lors de perquisitions conduites dans le cadre d'une enquête sur financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, que les enquêteurs ont trouvé ces sommes.
Notamment "de nombreux et conséquents paiements de factures en liquide". Ce que l'ex-ministre justifie par des "primes de cabinet dont j'avais bénéficié au ministère de l'Intérieur quand j'y officiais" c'est-à-dire lorsqu’il était le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur.  Des primes non déclarées, est-ce normal, lui demande BFMTV ? "On peut dire que c'est pas normal après coup ça c'est vrai. Ca faisait partie du système indemnitaire du ministère. Et nous aussi, nous trouvions que c'était anormal, c'est pour ça que nous l'avons supprimé".
"On peut dire que c'est pas normal après coup ça c'est vrai"
Explications déjà laborieuses, mais réduites en cendres par l’ex collègue au gouvernement de Claude Guéant : Roselyne Bachelot. "C'est absolument impossible d'avoir touché des primes de cabinet à partir de 2002. Les primes de cabinet avaient été supprimées par Lionel Jospin" auparavant, a-t-elle expliqué. Et d’en conclure bien peu confraternellement : "soit c'est un menteur, soit c'est un voleur".
Le meilleur vendeur de tableau
Outre ces factures, payées en liquide et non déclarées, les enquêteurs l’ont interrogé sur un récent versement d’un demi-million d’euros crédités sur son compte personnel, depuis l’étranger. Somme conséquente qui proviendrait selon Guéant de la vente de deux toiles du peintre flamand du XVIIè siècle Andries van Eertvelt. Problème, la toile la plus chère jamais vendue de ce peintre relativement mineur, « la bataille de Lépante » réalisée en 1640, s’est échangée à 140 000 euros. "Cette bataille de Lepante a été vendue dans les meilleures circonstances pour atteindre le meilleur prix. C'est-à-dire que le tableau a été présenté par une grande maison de vente internationale, à Amsterdam, le meilleur lieu possible pour un artiste hollandais", analyse le spécialiste Artprice. Et les deux tiers des toiles du peintre se vendent moins de 10 000 euros. Ce qui convient fort peu au demi-million que tente de justifier Guéant.
Un TumblR, outil fort pratique lorsqu’il s’agit de rebondir sur l’actualité, propose des toiles à vendre pour Claude Guéant.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire