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mercredi 29 mai 2013

Spanghero : une dernière semaine avant la liquidation totale

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SOCIAL-ECO -  le 29 Mai 2013

Spanghero : une dernière semaine avant la liquidation totale

  
L’administrateur judiciaire a annoncé ce mardi la suppression de la totalité des 240 emplois restants chez Spanghero. Une petite semaine supplémentaire a été accordé aux deux éventuels plans de reprises pour trouver des financements supplémentaires. Et la direction ne s’est toujours pas engagée sur des mesures d’accompagnement du plan social satisfaisantes.
"La responsabilité, c'est d'abord celle de la direction qui a mené ses salariés dans le gouffre depuis le début en mettant en œuvre cette tromperie (...) qui concernait 4,5 millions de plats préparés sur une durée de plus de six mois dans une filière où il y a 500.000 emplois", a affirmé Benoît Hamon sur BFMTV. "J'observe qu'on n'a pas essayé de relancer la société, de changer de nom", a-t-il ajouté.
Le résultat est là, l'administrateur, Christian Caviglioli a annoncé que son plan social toucherait la totalité du personnel. Un nouveau comité d’entreprise doit se réunir le 5 juin pour étudier les plans d’éventuels repreneurs. A ce jour, deux plans de reprise ont été élaborés. Par des salariés d'un côté, et de l'autre par l'ancien propriétaire Laurent Spanghero, avec le concours d'au moins un investisseur. Mais les financements de ces projets sont encore insuffisants selon l’administrateur. "Je pense que les salariés ont des savoir-faire et peuvent maintenir l'activité", a estimé Benoît Hamon.
Autre drame pour les salariés, les plans d’accompagnements élaborés pour l’instant sont loin d’être suffisants. Les salariés réclament à Lur Berri, la société qui a racheté l’entreprise aux frères Spanghero en 2009, le versement de trois mois de salaire par année d'ancienneté, la prise en charge de leur mutuelle pendant un an et le versement d'une prime de fin d'année complète. Le plan actuellement proposé par Lur Berri n’est pour l’heure qu’"une coquille vide", pour la représentante CFE-CGC Marie Favié tandis que le délégué FO Jérôme Lagarde s'emportait: "ils nous prennent pour des cons". Les salariés excédés ont empêché l'administrateur judiciaire et des représentants de Lur Berri de quitter les lieux pendant près de sept heures. Ils n’ont pu sortir qu’après avoir pris des engagements par écrit sur les mesures d'accompagnement du plan social.
Spanghero, surtout spécialisée dans la transformation de viande et la fabrication de plats préparés, est accusée d'avoir sciemment revendu du cheval à la place de boeuf à des entreprises produisant elles-mêmes des plats cuisinés comme des lasagnes pour de grandes marques ou de grands distributeurs. La crise a éclaté en février et la direction n’a pris aucune mesure pour redresser la barre.

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