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mercredi 29 mai 2013

Syrie : une extension du conflit au Liban ?

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MONDE -  le 29 Mai 2013
Syrie

Syrie : une extension du conflit au Liban ?

    
Un drapeau de la rébellion syrienne et un drapeau libanais devant une boutique dans une rue de Tripoli, au Liban, en mars 2012

La multiplication d’incidents, comme celui d’Arsal où trois militaires libanais ont été tués mardi, fait craindre un débordement du conflit syrien hors de ses frontières.
Le conflit syrien déborde hors de ses frontières, notamment au Liban voisin. Mardi, trois soldats libanais ont été tués dans la plaine de la Bekaa, dans l’est du Liban, par un groupe armé. L’attaque a été menée avant l’aube près d’Arsal, dans un secteur par lequel les rebelles syriens font entrer armes et combattants en provenance du Liban. « Les soldats du point de contrôle ont fait face aux assaillants et une fusillade, qui s’est soldée par la mort de trois militaires, s’est ensuivie », a affirmé l’armée libanaise, dans un communiqué. Les hommes armés pourraient être passés en Syrie, a dit le ministre de la Défense, Fayez Ghosn.
Depuis le début du soulèvement en Syrie, en mars 2011, les attaques parfois meurtrièresse sont multipliées aux frontières nord et est du Liban, en particulier à Arsal, où transitent de nombreux réfugiés fuyant les violences mais aussi des combattants hostiles au régime de Bachar Al Assad. En février dernier, deux soldats libanais avaient été tués dans cette localité, lorsqu’une patrouille de l’armée était tombée dans un guet-apens alors qu’elle poursuivait un homme recherché par la justice.
Si un calme précaire règne depuis lundi à Tripoli, au nord du Liban, les violences des derniers jours entre pro et anti-Assad ont fait plus de trente morts en une semaine, dont quatre soldats, et plus de 200 blessés. La tension est montée d’un cran dimanche, quand deux roquettes se sont abattues sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du mouvement chiite Hezbollah. Quatre personnes ont été blessées. Ces tirs, attribués à des salafistes, sont probablement liés à l’engagement des combattants du Hezbollah aux côtés des troupes fidèles au régime de Damas. Depuis le 19 mai, Qousseir, verrou stratégique en Syrie, non loin de la frontière libanaise, est en effet sous le coup d’une offensive majeure de l’armée syrienne et du Hezbollah.
Enfin, des tirs d’obus syriens visent régulièrement les régions libanaises frontalières. Lundi, une jeune fille de dix-sept ans a été tuée lorsque trois obus, lancés depuis la Syrie, se sont abattus dans le Hermel. Le conflit syrien déborde également régulièrement à Saïda, une ville du sud du pays divisée entre sunnites et chiites. Autant de signes inquiétants d’une possible contagion.
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Bernard Duraud

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