JERÔME CAHUZAC - Trois mois après le séisme de sa démission, l'ancien ministre du Budget va faire son retour à l'Assemblée nationale. Ce mercredi 26 juin, Jérôme Cahuzac répondra aux questions de la commission d'enquête parlementaire qui cherche à déterminer "les éventuels dysfonctionnements" du gouvernement dans la gestion de l'affaire du compte caché à l'étranger.
Programmée à 16h30, cette audition filmée pourrait réserver son lot de surprises. Il s'agira de la première intervention publique de Jérôme Cahuzac depuis son mea culpa télévisé du 16 avril dernier.
A l'époque, Jérôme Cahuzac assumait sa faute mais ne dédouanait pas totalement François Hollande et Pierre Moscovici, qui assurent n'être jamais intervenus entre le début du scandale en décembre 2012 et le départ de l'ancien ministre du Budget. "J'ignore quel était le degré de connaissance de Hollande mais je lui ai menti", avait-il lâché en avril dernier.
Il est probable que la commission d'enquête ne se satisfera pas de ces déclarations et voudra en savoir plus sur la chronologie des événements qui ont conduit à sa démission, véritable coup de tonnerre dans le quinquennat de François Hollande.

Hollande informé dès le 15 décembre, oui mais...
"Notre mission est de savoir s'il y a eu entre le 5 décembre et le départ de Jérôme Cahuzac (du gouvernement, le 19 mars, NDLR), dans le cheminement de l'Etat, des dysfonctionnements ou non et savoir si telle ou telle décision aurait entravé le travail de la justice", a expliqué à l'AFP le rapporteur de la commission, le socialiste Alain Claeys.
Le témoignage de Jérôme Cahuzac, qui a vécu cette affaire depuis les coulisses de l'appareil d'Etat, est particulièrement attendu. Chargera-t-il ses anciens collègues du gouvernement? Maintiendra-t-il avoir menti à tout le monde?
Officiellement, François Hollande a été informé dès le 15 décembre des soupçons pesant sur son ministre, le site d'investigation Mediapart ayant dévoilé ses premières conclusions dès le début du mois. Le directeur de cabinet adjoint du chef de l'Etat, Alain Zabulon, a affirmé l'avoir prévenu en personne après avoir reçu un appel de l'ancien élu RPR Michel Gonelle lui disant détenir l'enregistrement au centre des accusations de Mediapart.
Alain Zabulon aurait ensuite informé Jérôme Cahuzac de l'appel de Michel Gonelle, information que Jérôme Cahuzac pourra ou non corroborer....
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