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lundi 31 mars 2014

Pourquoi le FN s’est pris une méga-claque aux municipales

Pourquoi le FN s’est pris une méga-claque aux municipales




Avertissement : cet article est un peu de mauvaise foi. La mauvaise foi, ce n'est pas quelque chose de formidable. Journalistiquement parlant, c'est mal. Mais parfois, cela fait du bien.
J'aimerais donc ici vous convaincre, mais aussi me convaincre, que le bilan de ces élections municipales est désastreux pour le FN, contrairement à ce que vous lisez dans toutes ces gazettes de la pensée unique, fascinées qu'elles sont par l'extrême droite. Et j'aimerais aussi convaincre Marine Le Pen qu'elle ferait mieux d'en tirer les conséquences et dissoudre son parti.
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Aucun progrès depuis 1995

Nous sommes en 2014. En vingt ans, la crise s'est approfondie, le gouvernement a abandonné tous ses pouvoirs aux forces du marché et aux eurocrates anonymes de Bruxelles : dans ce contexte aussi délétère, le FN aurait dû croître comme d'autres partis nationalistes en Europe. Mais non : comparé aux élections municipale de 1995, le FN fait du surplace :
en 1995, le FN avait remporté 1 363 sièges de conseillers municipaux ;en 2014, il n'en a remporté que 1 180.

En 1995, la plus grande ville ravie par le FN était Toulon, 170 000 habitants ;en 2014, c'est est Fréjus, avec seulement 52 000 habitants.
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Les ténors désavoués : Aliot, Collard et Phillippot

Le désaveu des ténors du FN est patent.
A Perpignan, le compagnon de Marine Le Pen, par ailleurs vice-président du parti, Louis Aliot, s'est fait battre à plate couture par le maire sortant UMP, Jean-Marc Pujol, qui l'a emporté avec 55,1% des suffrages. Mauvais joueur, il a accusé le vainqueur d'avoir acheté des voix.
Le député mariniste Gilbert Collard, qui rêvait de commencer une carrière de cumulard à Saint-Gilles (Gard), a perdu face à l'UMP Eddy Valadier. Lui aussi l'avale mal : il entend déposer un recours.
Belle claque, également, pour Florian Philippot, numéro deux du parti et architecte de la dédiabolisation du FN. Il a été parachuté à Forbach, mais son parachute ne s'est pas ouvert : le maire sortant socialiste, Laurent Kalinowski, l'a (...)

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