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lundi 31 mars 2014

Une crise majeure des institutions s’ouvre – communiqué des 4 secrétaires nationaux du POI

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Une crise majeure des institutions s’ouvre – 

communiqué des 4 secrétaires nationaux du POI

communiquéLe deuxième tour des élections municipales a amplifié le rejet exprimé le 23 mars. C’est un séisme pour Hollande et le gouvernement, pour toutes les institutions et pour le système basé sur la propriété privée des moyens de production.
Malgré les appels à constituer un « front républicain » au nom de la lutte contre le Front national, malgré les alliances par lesquelles le Front de gauche est venu soutenir les candidats du Parti socialiste, la population laborieuse a confirmé ce qu’elle avait déjà exprimé au premier tour, en particulier dans une abstention massive : le rejet absolu de la politique d’austérité dictée par l’Union européenne, les grandes banques, les multinationales et les capitalistes. 
téléchargerLe peuple a exprimé son rejet du pacte de responsabilité par lequel Hollande entend couper 50 milliards d’euros dans la dépense publique pour assurer les équilibres monétaires de Maastricht, et voler 30 milliards d’euros à la Sécurité sociale en exonérant les patrons des cotisations qu’ils doivent aux allocations familiales. 
Le peuple, les travailleurs des villes et des campagnes ont dit : cela suffit ! Stop ! Assez ! Nous voulons vivre ! 
Assez d’attaques contre les retraites, les droits ouvriers ! Assez de licenciements ! Assez d’attaques contre l’école (réforme des rythmes scolaires) ! Assez d’attaques contre la Sécurité sociale !
C’est une crise majeure des institutions qui s’ouvre. 
A droite comme à gauche, tous s’inquiètent et en appellent au respect des institutions. Tous (y compris le Front national de Marine Le Pen) évoquent les échéances électorales futures. Tous demandent à François Hollande, actuel président-Bonaparte de la VRépublique, d’entendre le « message du peuple ». A quoi, Hollande et Ayrault répondent que le calendrier prévu sera respecté, que le pacte de responsabilité sera soumis au Parlement, et que leur feuille de route sera présentée le 15 avril aux institutions de Bruxelles.
Ainsi, malgré le rejet massif, le gouvernement persiste et signe. Il le fait en s’appuyant sur les institutions de la VeRépublique, elles-mêmes soumises aux institutions de l’Union européenne, instruments de la dictature de la Banque centrale européenne (BCE) et des marchés financiers, au nom desquelles, en toutes circonstances, les gouvernements mettent en œuvre les exigences de l’austérité, de la déréglementation, des délocalisations, des fermetures d’entreprises.

L’impasse est totale

Que reste-t-il d’autre pour imposer la rupture avec cette politique et ces institutions que la mobilisation de millions et de millions de travailleurs, de la classe ouvrière et de ses organisations ? 
Ce qui s’est exprimé les 23 et 30 mars, c’est l’exigence que le pacte de responsabilité soit purement et simplement jeté aux oubliettes, c’est l’exigence de rupture avec toutes les politiques d’austérité et de régression sociale mises en œuvre au nom de la dette, c’est-à-dire du renflouement des banquiers et des spéculateurs. 
Ce qui s’est exprimé, c’est le refus de la destruction de la Sécurité sociale arrachée par les générations précédentes, il y a près de soixante-dix ans ! 
Ce qui s’est exprimé, c’est le refus de la mise en place des métropoles et de l’intercommunalité forcée.

Oui, il faut une rupture

La condition de cette rupture, c’est que le pays se libère des institutions bonapartistes de la Ve République et de l’Union européenne qui étouffent la démocratie. 
Cette exigence de rupture ne peut passer dans le cadre du Parlement européen.
Quel travailleur, quel jeune, quel chômeur, quelle mère de famille peut adhérer à la fable de la prétendue démocratisation de l’Union européenne, de la Banque centrale européenne ? Qui peut croire un seul instant qu’un bon vote pour le Parlement européen changerait la logique destructrice de l’Union européenne ? 
Non. Les travailleurs de toute l’Europe en ont fait l’expérience. Le Parlement européen n’a qu’une fonction : imposer un carcan par lequel passent toutes les exigences du capital financier et de la BCE, qui s’imposent à tous les gouvernements d’Europe qui l’acceptent servilement, quelle que soit leur couleur politique. 
La démocratie version Parlement européen, c’est la dévastation de la Grèce, du Portugal, et maintenant de l’Ukraine.
C’est, en France, le pacte de responsabilité et l’austérité.
L’exigence de rupture met à l’ordre du jour la question centrale pour se donner les moyens de conjurer la catastrophe à venir : une authentique démocratie suppose que le peuple, souverainement, puisse, par ses délégués à une Assemblée constituante, libre de toute attache — et en premier lieu libre de s’affranchir des traités européens —, définir et mettre en place les institutions qui garantissent l’emploi pour tous, la défense des garanties collectives, la reconquête de la Sécurité sociale de 1945.

Toute la situation pose la nécessité de construire
un authentique parti ouvrier indépendant

Dans ces élections municipales, le Parti ouvrier indépendant a agi en commun avec des travailleurs, des militants, des jeunes qui, partageant tout ou partie de ses positions, cherchent à combattre sur la même voie : celle d’une issue conforme aux besoins de la classe ouvrière et de la démocratie.
Dans les combats de tous les jours, en particulier pour le retrait du pacte Hollande-Gattaz, les adhérents du POI agissent en commun avec des travailleurs, des militants de toutes tendances.
A toutes et à tous, aux élus attachés à la libre administration des communes, aux travailleurs des villes et des campagnes, le Parti ouvrier indépendant adresse cette invitation : constituons en commun des assemblées ouvertes, organisons la discussion sur la situation afin d’élaborer les mesures à prendre. 
Pour le POI, c’est dans cette activité que se construit le parti ouvrier indépendant qu’appelle toute la situation.
Le 31 mars 2014, 15 h 30
Les secrétaires du Parti ouvrier indépendant
Claude Jenet, Daniel Gluckstein, Gérard Schivardi, Jean Markun
                                            

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