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lundi 28 avril 2014

Vingt ans après l'apartheid, le rêve inachevé

à lire sur le MONDE

Vingt ans après l'apartheid, le rêve inachevé 
Le 27 avril 1994, brisant avec alacrité les chaînes honnies de l'apartheid, l'Afrique du Sud se rendait aux urnes pour ses premières élections multiraciales (lire notredossier d'archives). L'espoir alors affiché était de jeter les bases d'un "Etat démocratique et inclusif, fondé sur les valeurs de la dignité humaine, du respect des droits de l'homme, de la liberté, de l'antiracisme, de l'antisexisme et de la primauté de la loi", rappelle The Citizen. Vingt ans après ce que Peter Lazenby, duMorning Star, qualifie de "jour mémorable dans l'histoire", que reste-t-il de ce rêve glorieux ? Pour le Mail & Guardian, la promesse d'une "vie meilleure pour tous" ne s'est pas concrétisée. De fait, note l'hebdomadaire sud-africain, le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) a échoué à remodeler l'économie. Alors que des élections générales se profilent le 7 mai, l'ombre du regretté Nelson Mandela plane sur le scrutin, indique Voice of America. Mais, bien que l'ANC de Jacob Zuma soit, selon les sondages, assuré d'emporter la victoire, l'enthousiasme s'est tari, sur fond d'inégalités sociales persistantes. Empêtré dans divers scandales de corruption et vilipendé pour son incapacité à créer des emplois, le parti voit son aura décliner, souligne le NY Times. Au sein de la génération "born free" ("née libre", soit après l'apartheid), le désenchantement est palpable, observent leGuardian et le Washington Post. La Deutsche Welle voit néanmoins des raisons de se réjouir, comme le fait que la "nation arc-en-ciel" n'ait pas cédé à la violence ou que le pays ait l'une des Constitutions les plus libérales au monde. A l'approche du 7 mai, le Times LIVE appelle à "engager la prochaine phase de [notre] révolution". Avant de conclure : "Les hiérarques de l'ANC devraient être conscients d'une réalité : l'époque où les gens chantaient et dansaient est révolue ; à présent, ils réclament des services et un gouvernement qui entende leurs doléances."

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