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mercredi 31 décembre 2014

François Hollande, un "président normal" rattrapé par sa vie privée

Le Huffington Post


François Hollande, un "président normal" rattrapé par sa vie privée

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HOLLANDE GAYET TRIERWEILER
François Hollande, un "président normal" rattrapé par sa vie privée | AFP

POLITIQUE - Un symbole qui ne tient plus. Face à un Nicolas Sarkozy accusé d'avoir exposé sa vie privée et accéléré la "peoplisation" de la vie politique durant sa présidence, le candidat François Hollande avait vanté pendant sa campagne de 2012 la figure de "président normal" qu'il souhaitait incarner, loin de l'image "bling bling" et peu discrète accolée à son rival.
"La vie privée des candidats à l'élection présidentielle n'a pas à "s'exhiber", lançait alors François Hollande. "J’essaierai de faire la distinction entre vie publique et vie privée", insistait-il encore entre les deux tours de la dernière présidentielle.
Une ligne de conduite qu'il s'est efforcé de tenir mais qui a été remise en cause dès le début de son mandat avec l'affaire du "tweetgate". Avant d'être radicalement battue en brèche lors de cette année 2014 dévastatrice pour son image, année sur laquelle François Hollande va tirer un trait ce soir, à l'occasion de ses voeux aux Français pour l'année 2015.
L'affaire Gayet et ses suites
Une année marquée par l'affaire Julie Gayet, révélée par le magazine Closer, et par la rupture retentissante qui a suivi entre le président et sa compagne Valérie Trierweiler. Cette affaire conjugale a rapidement pris une tournure politique qui a poursuivi le président, d'autant que le témoignage vengeur de Valérie Trierweiler, "Merci pour ce moment", est devenu un énorme best-seller.
Le 10 janvier 2014, Closer confirme des rumeurs persistantes et fait état d'une liaison entre le président et l'actrice Julie Gayet dans un dossier de 7 pages accompagné de photos. "Autour du jour de l'an, le chef de l'Etat, casque sur la tête, rejoint à scooter la comédienne dans son pied-à-terre où le président a pris l'habitude de passer la nuit", écrit le magazine people.
François Hollande réagit en "déplorant profondément les atteintes au respect de la vie privée auquel il a droit comme tout citoyen" mais ne dément pas, à l'image de Julie Gayet. Deux jours plus tard, Valérie Trierweiler est hospitalisée à Paris après un "choc émotionnel", un épisode qu'elle détaillera plus tard en précisant qu'elle a "craqué" et pris des somnifères après avoir appris la nouvelle, avant de perdre connaissance.
De nombreuses personnalités s'indignent d'un mélange des genres et évoquent le respect de la vie privée mais d'autres surfent sur l'occasion pour ironiser sur la liaison du chef de l'Etat, à l'image du député UMP Daniel Fasquelle, "quand même surpris que, alors que la France va très mal, le président trouve le temps de badiner".
Autre député UMP à s'exprimer, Georges Fenech demande même la démission du président et dénonce une "atteinte intolérable à l'image de la France". Quelques jours plus tard, François Hollande tient sa troisième grande conférence de presse, forcément éclipsée par ce tumulte médiatico-politique.
Une rupture omniprésente
Moins de deux semaines plus tard, le 25 janvier, François Hollande annonce sa rupture avec Valérie Trierweiler. "Je fais savoir que j'ai mis fin à la vie commune que je partageais avec Valérie Trierweiler", indique-t-il par téléphone à l'AFP, une annonce jugée unilatérale et critiquée sur la forme.
Marine Le Pen dénonce ainsi une forme de "répudiation" et la "brutalité" de cette annonce, tandis que le co-président du groupe EELV à l'Assemblée, François de Rugy, estime que "Valérie Trierweiler n'avait sans doute pas mérité cela". L'ex-première dame reçoit en revanche de nombreux témoignages de soutien, notamment après un tweet très commenté où elle officialise son départ de l'Elysée:
Toute ma gratitude va à l'extraordinaire personnel de l'Elysée. Je n'oublierai jamais son dévouement ni l'émotion au moment du départ.

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