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lundi 29 décembre 2014

Manuel Valls promet encore plusieurs années de sacrifices aux Français

Le Huffington Post

Manuel Valls promet encore plusieurs années de sacrifices aux Français

Publication: Mis à jour: 

MANUEL VALLS
AFP

POLITIQUE - Etre élu homme de l'année confère des honneurs. Manuel Valls a ainsi droit à trois pages d'interviews dans le quotidien espagnol El Mundo qui l'a sacré pour 2014. Pas de problème pour le premier ministre, né à Barcelone et parfaitement bilingue. Mais dans la langue de Cervantes, le chef de gouvernement se laisse aller à employer des mots qu'il n'utilise pas d'ordinaire en français.
Alors que les hommes politiques en général et lui en particulier rechignent à parler d'austérité, voilà Manuel Valls qui promet encore des "sacrifices" aux Français. "Je ne veux pas dire aux Français que d'ici deux à trois ans nous en aurons fini avec les sacrifices", déclare-t-il au journal conservateur qui le présente comme "l'Espagnol qui veut changer la France".
"Nous devons faire des efforts pendant des années pour que la France soit plus forte, pour que ses entreprises soient plus compétitives et pour que son secteur public soit plus efficace, avec moins de coûts et moins d'impôts", explique le premier ministre.
Manuel Valls dit espérer un retour de la croissance dans les prochains mois, et "qu'avec plus de croissance, il y aura bien sûr plus de travail et qu'on pourra augmenter les salaires". "Mais l'effort pour parvenir à un Etat plus efficace, plus stratégique mais avec moins de coûts, devra continuer. Si d'ici deux ou trois ans nous avons plus de croissance et nous cessons nos efforts pour réduire la dépense publique, nous perdrons ce que nous aurons acquis".
"Je ne peux pas parler de la présidentielle"
Le Premier ministre se dit convaincu que les Français ont compris la nécessité des réformes et que la majorité du parti socialiste les approuve. "Les Français en général sont en avance sur leurs dirigeants politiques, en ce qui concerne les réformes, les changements et leur disposition à l'effort", estime-t-il.
"La majorité des militants, des présidents de région, des maires, la grande majorité des représentants et des sénateurs socialistes approuvent cette politique. Depuis que je suis Premier ministre on dit "cette loi ne passera pas". Nous avons passé deux motions de confiance, tous les budgets et même la réforme des régions", souligne-t-il.
Quand El Mundo lui demande s'il se voit en candidat à la présidence de la République, il répond: "Non. De plus, comme Premier ministre je ne peux pas parler de ça (...) Si les Français qui me font confiance parce que je travaille comme Premier ministre, voient dans El Mundo que je parle d'une autre mission, ils me retireront leur confiance".
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