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lundi 29 février 2016

« Stop à la dérive libérale » : des organisations de jeunes s’engagent contre la réforme du code du travail

« Stop à la dérive libérale » : des

organisations de jeunes s’engagent contre la 

réforme du code du travail

Le Monde.fr 


                              Myriam El Khomri et Manuel Valls, le 22 février.
                           Myriam El Khomri et Manuel Valls, le 22 février. VINCENT KESSLER / AFP


La jeunesse de gauche s’empare de la colère contre le projet de réforme du code du travail qui doit être présenté en conseil des ministres dans le courant du mois de mars. Dans une tribune publiée lundi 29 février sur le site Francetv info, Benjamin Lucas, le président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), appelle le gouvernement à « stopper la dérive libérale, la surenchère sécuritaire et identitaire, dans les mots et dans les actes ».
Selon M. Lucas, le projet de loi porté par Myriam El Khomri, la ministre du travail, constitue « une rupture » et touche, tout comme l’inscription de la déchéance de nationalité dans la constitution, « aux fondements de notre histoire ». Le président du MJS rejette les procès en « archaïsme » faits aux opposants à la réforme :
« Ce qui est moderne, ce n’est pas de faire régresser des droits qui protègent les plus faibles au quotidien, ce n’est pas de s’inspirer des politiques néolibérales des années 1980 (…). Ce qui est moderne, c’est de penser le monde de l’après-croissance, de la société du temps libéré qui partage le temps de travail et les richesses, qui adapte son droit aux nouvelles souffrances au travail et qui garantit à tous de vivre au-dessus du seuil de pauvreté, et aux jeunes de conquérir leur autonomie. »

« Les jeunes comme cibles favorites »


Un collectif d’organisations – Union nationale des étudiants de France (UNEF), Solidaires Etudiant-e-s, Union nationale lycéenne (UNL), Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), Jeunesse ouvrière chrétienne, les organisations de jeunes des partis de gauche – ainsi que les associations Génération précaire et Osez le féminisme ont lancé un appel commun à la manifestation le 9 mars, date a laquelle le projet de loi devait être présenté en conseil des ministres. « Le contenu de ce projet, directement inspiré des revendications du Medef, représente un véritable retour au siècle dernier pour le monde du travail avec une fois de plus les jeunes comme cibles favorites », écrivent ces organisations dans une tribune publiée lundi sur le site du Journal du dimanche et intitulée « Précaires un jour, précaires toujours ? ».
Les associations espèrent que leur mobilisation, « aux côtés des salariés », pourrait « faire reculer le gouvernement », comme au moment de la lutte contre le contrat de première embauche (CPE). Il y a dix ans tout juste, à l’hiver 2006, le gouvernement de Dominique de Villepin avait dû renoncer à cette mesure censée combattre le chômage chez les moins de 26 ans, après d’importantes manifestations et des mouvements de grève dans les universités.

En savoir plus sur: http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/02/29/stop-a-la-derive-liberale-des-organisations-de-jeunes-s-engagent-contre-la-reforme-du-code-du-travail

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