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vendredi 29 juillet 2016

CGT : Lepaon officiellement recasé par Matignon

Les Echos


CGT : Lepaon officiellement recasé par

 Matignon

Leïla de Comarmond Le 28/07 à 06:00


                                
                               CGT : Lepaon officiellement recasé par Matignon - AFP

La secrétaire d’Etat à l’Egalité réelle, Ericka Bareigts, a confirmé que l’ex-numéro un de la CGT va ­travailler sur la future Agence de la langue ­française pour la cohésion sociale.

Il n'y a pas que le leader de la CGT, Philippe Martinez, qui s'occupe de trouver un emploi à son prédécesseur. Manuel Valls aussi. C'est désormais officiel. Comme nous l'écrivions le 20 juillet, Ericka Bareigts, secrétaire d'Etat à l'Egalité réelle, a confirmé par communiqué ce mercredi que le Premier ministre avait bien chargé Thierry Lepaon d'une mission officielle : travailler, jusqu'à l'automne, à la « préfiguration » de la future Agence de la langue française pour la cohésion sociale annoncée en avril et dont l'ancien syndicaliste lorgne la présidence.

Le chef du gouvernement n'est pas rancunier : dans un ouvrage paru en septembre 2015, l'ancien secrétaire général de la CGT avait accusé Manuel Valls d'avoir mis de l'huile sur le feu après les révélations sur son train de vie qui l'avaient contraint à la démission.

Des prétentions salariales

Matignon cherche depuis plusieurs mois une solution pour recaser l'ancien syndicaliste. La première idée était un retour au Conseil économique, social et environnemental via une nomination gouvernementale. Mais Philippe Martinez y aurait mis son veto.
Thierry Lepaon, lui, lorgnait la présidence de l'Agence de lutte contre l'illettrisme, un sujet sur lequel il a déjà travaillé. Mais celle qui occupe le poste a fait savoir qu'elle n'avait pas démérité et n'avait pas l'intention de se laisser faire. En outre, ce poste est bénévole. Or l'ancien leader de la CGT, à qui il va appartenir de proposer ou pas de rémunérer le futur poste de président de l'Agence de la langue française, a des prétentions salariales. Déjà, à la tête de l'Union régionale de Basse-Normandie, il avait obtenu d'être rémunéré 4.000 euros net puis 5.000 euros lorsqu'il avait été élu secrétaire général de la CGT, ramenés à 4.200 euros pour tenter d'éviter la démission. Bien plus que ses prédécesseurs.
Depuis qu'il a démissionné de la direction de la centrale, début février 2015, l'ancien syndicaliste de Moulinex a coûté quelque 150.000 euros à son organisation syndicale. Il a en effet conservé son logement de fonction à Vincennes après son départ et a continué à être payé jusqu'à la fin avril, si l'on en croit les déclarations de son successeur à la tête de la confédération. Quelques jours avant le 51ème congrès de la CGT , qui s'est déroulé mi-avril, Philippe Martinez, avait affirmé à la presse que la centrale arrêterait de rémunérer Thierry Lepaon à la fin de ce mois.
Leila de Comarmond, Les Echos
@leiladeco 

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