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mardi 30 août 2016

Allemagne : l’aura chancelante d’Angela Merkel

Dans la presse étrangère

Allemagne : l’aura chancelante d’Angela Merkel

La chancelière allemande, Angela Merkel, lors de son entretien avec la chaîne ARD, à Berlin, le 28 août.
La chancelière allemande, Angela Merkel, lors de son entretien avec la chaîne ARD, à Berlin, le 28 août. RAINER JENSEN / AP
  • Et si son autorité avait fini par s’étioler pour de bon, jetant un voile noir sur son avenir politique ? Si Angela Merkel avait perdu cet instinct d’une redoutable acuité qui ne l’a jamais quittée depuis sa prise de fonction en novembre 2005, lui valant le surnom de « chancelière Téflon » ?
  • Dimanche, Frank-Jürgen Weise, le président de l’Office des migrations et des réfugiés (BAMF), a annoncé que jusqu’à 300 000 migrants pourraient arriver en Allemagne cette année ; un chiffre nettement inférieur à celui de 2015, lorsque Berlin avait accueilli plus d’un million de demandeurs d’asile venus du Moyen-Orient, d’Afghanistan et d’Afrique. BBC
  • Pourtant, cette baisse anticipée ne semble pas rejaillir favorablement sur la dirigeante conservatrice, preuve du fossé qui la sépare désormais d’une opinion publique de plus en plus rétive, voire hostile, à sa politique migratoire généreuse, observe Bloomberg.
  • Les attaques perpétrées en juillet par de jeunes réfugiés en Bavière (Sud) et revendiquées subséquemment par l’autoproclamé Etat islamique ont nourri cette défiance mâtinée de désappointement. D’après un sondage publié dans l’édition dominicale de Bild, la moitié des Allemands ne souhaitent pas qu’Angela Merkel brigue un quatrième mandat en septembre 2017. Die WeltThe Wall Street Journal
  • A l’inverse, seules 42 % des personnes interrogées se disent favorables à ce qu’elle se représente, soit une baisse de trois points par rapport à la précédente enquête d’opinion réalisée en novembre 2015, rapporte The Independent, précisant que le principal bénéficiaire de ce recul est le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD). Celui-ci pourrait en profiter lors des élections régionales prévues en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, le 4 septembre, et à Berlin, le 18.
  • Soumise à une pression accrue de la part de l’opposition sociale-démocrate (SPD), dont le chef, Sigmar Gabriel, réclame un plafond migratoire – reprenant ainsi indirectement l’antienne conservatrice –, la chancelière fait également face à des dissensions avec la CSU, parti sœur bavarois de la CDU qu’elle dirige. D’où l’annonce reportée de sa candidature au scrutin de l’an prochain. Der Spiegel Online
  • Cette brèche interne pourrait offrir de l’espace à un nouveau venu ; un homme comme Jens Spahn, l’actuel secrétaire d’Etat parlementaire au ministère fédéral des finances, dont certains subodorent qu’il pourrait accéder à la chancellerie. Ses atouts ? Sa jeunesse (il n’a que 36 ans) et sa « combativité », même si celle-ci« peut parfois confiner à l’arrogance »The Guardian

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