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mercredi 30 novembre 2016

Pakistan : transition apaisée à la tête de la puissante armée

Dans la presse étrangère

Pakistan : transition apaisée à la tête de la puissante armée

Le général Raheel Sharif (à droite) présente le bâton de commandement au général Qamar Javed Bajwa, qui le remplace à la tête de l’armée du Pakistan, lors d’une cérémonie officielle à Rawalpindi (Pendjab), le 29 novembre.
Le général Raheel Sharif (à droite) présente le bâton de commandement au général Qamar Javed Bajwa, qui le remplace à la tête de l’armée du Pakistan, lors d’une cérémonie officielle à Rawalpindi (Pendjab), le 29 novembre. HO / AFP
  • Depuis la partition du sous-continent indien, à la mi-août 1947, le Pakistan est plus coutumier de l’affrontement que de l’apaisement, y compris au niveau intérieur. A cette aune, la transition en douceur survenue hier à la tête de l’armée, dont l’influence au « Pays des purs » est considérable, relève davantage de l’exception que de la règle. The Washington Post
  • Lors d’une cérémonie officielle de passation de pouvoir organisée à Rawalpindi, dans la province du Pendjab (Nord-Est), le général Qamar Javed Bajwa a pris sans anicroche la succession de Raheel Sharif comme chef d’état-major, le mandat de trois ans de ce dernier étant parvenu à échéance.
  • Les éditorialistes du quotidien The Nation n’ont pas manqué de saluer la « manière humble et digne » avec laquelle M. Sharif s’était retiré, louant également le fait (inédit) qu’il ait su « conquérir le cœur du peuple », ce qui, par ricochet, a redonné à Nawaz Sharif quelque lustre en tant que premier ministre.
  • Pourquoi Qamar Javed Bajwa a-t-il obtenu les faveurs du chef du gouvernement pour ce poste ? D’après les médias nationaux, dont The Times of India se fait l’écho, la raison est double : il a cultivé jusqu’ici un « profil effacé » et a apporté la preuve de son « engagement en faveur de la démocratie ».
  • A 51 ans, il va devoir se colleter avec de nombreux défis, parmi lesquels la perspective d’une éventuelle guerre avec New Delhi à propos de la question toujours irrésolue du Cachemire, la menace terroriste incarnée par les talibans ou encore… Donald Trump, dont les sympathies pro-indiennes préoccupent Islamabad. CNNBBC
  • Spécialiste des questions de sécurité nationale à Capital TV, une chaîne d’information en continu, Ejaz Haider estime qu’il ne faut pas nourrir d’attentes démesurées vis-à-vis des capacités de l’armée, laquelle doit travailler main dans la main avec le gouvernement, et non contre lui. Newsweek Pakistan
  • L’Inde, elle, ne voit dans cette « relève de la garde » rien de nature à apaiser ses craintes. The Times of India gage que « l’hostilité enracinée dans l’armée pakistanaise [à l’égard de New Delhi] » va se perpétuer. Reste à savoir quel en sera le degré.
  • Dans un éditorial, le quotidien anglophone Daily News and Analysis appelle à la vigilance, exhumant le triste exemple de Zia Ul Haq, qui, après avoir été propulsé à la tête de l’armée, avait renversé Zulficar Ali Bhutto – celui-là même qui l’avait nommé – et supervisé son exécution par pendaison, en avril 1979.
Retour des mines. Elles sont en principe proscrites par le traité d’Ottawa, entré en vigueur en mars 1999. Les mines antipersonnel n’ont pourtant pas disparu, tant s’en faut. Au contraire, elles réapparaissent dans certaines zones de conflit, notamment en Afghanistan, en Libye et au Yémen. Cette tendance préoccupe au plus haut point les humanitaires, qui y voient un inquiétant retour en arrière. La Tribune de Genève
Trump au pouvoir, guerre en Corée ? Comme ses prédécesseurs, Donald Trump aura à gérer le délicat dossier nord-coréen. Pendant sa campagne, le magnat républicain avait fait part de son souhait de changer de méthode face à Kim Jong-un. Ce qui n’augure pas forcément de bonnes choses pour la péninsule. Au point d’aboutir à une guerre entre les deux Corées ? Expert de la région, le professeur Andreï Lankov livre son analyse. Al-Jazira
Révolution ukrainienne inachevée. En novembre 2013, le peuple ukrainien se soulevait contre le régime en place, acculant le président d’alors, Viktor Ianoukovitch, à la démission et à la fuite. Trois ans plus tard, la révolution n’est toujours pas terminée. La raison ? Les citoyens s’estiment trahis par la nouvelle coterie au pouvoir à Kiev, qu’ils considèrent aussi corrompue que la précédente.The Daily Beast
Justice sommaire au Mexique. Etre juge est un métier à très haut risque au Mexique. Confrontés à une corruption endémique et à la menace omniprésente des narcotrafiquants, les magistrats fédéraux sont condamnés à faire profil bas et à cultiver la discrétion s’ils veulent survivre. Pour El Pais, trois d’entre eux témoignent des dangers de leur profession après l’assassinat de l’un des leurs, à la mi-octobre.
Source Le Monde.fr

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