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lundi 30 octobre 2017

Sarkozy, Guéant, Woerth, le trio infernal

lu dans le DL du 30 octobre 2017

LE BILLET PAR GILLES DEBERNARDI

 Sarkozy, Guéant, Woerth, le trio infernal

 La campagne 2007 de Nicolas Sarkozy n’en finit pas d’intriguer les juges. 
Elle comporte tant de zones d’ombre que l’ensemble s’apparente à une partie de « cash-cash ».
 On apprend ainsi que ses salariés, pour récompense des services rendus, ont touché de grosses primes en espèces. 35 000 euros, au moins, répartis entre les plus dévoués.
 Le prix du militantisme n’arrête pas d’augmenter. 
Mais d’où venait le fric, au fait ? « De dons anonymes adressés à notre QG par la poste » explique, sans rire, Éric Woerth. 
Ça arrivait chaque matin, ou presque.
 Le facteur, à l’UMP, c’était l’ami du petit déjeuner. 
Le futur ministre du Budget a même songé à détruire ces liasses « encombrantes », avant de se raviser. 
Tant mieux, on l’imagine mal brûler des grosses coupures, façon Gainsbourg, en direct à la télévision.
La loi interdit pareil gâchis, d’ailleurs. 
Il a donc gardé puis distribué les billets, mais sans avertir la Commission nationale qui surveille les comptes. Aie !
 L’épisode relance « l’affaire libyenne ». 
Là où les enquêteurs cherchent à “ tracer ” les millions que Kadhafi aurait versés au candidat de la droite... Le lien financier entre Nicolas et Mouammar reste à établir, bien sûr, mais plusieurs anomalies nourrissent le soupçon.
 Tout le temps que dura la campagne, par exemple, le fidèle Claude Guéant louait un immense coffre-fort à la BNP.
 « Pour y stocker des papiers », dit-il, sans trop parvenir à convaincre. 
Et pour cause. Au fil de la décennie, M. Guéant ne va retirer que 800 euros sur son compte bancaire personnel.
 Soit 22 centimes pour vivre par jour ! 
À l’ex-Premier flic de France, le prix Nobel d’Économie tend les bras. 



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