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mercredi 28 février 2018

C’est la guerre : comment ne pas la perdre ?



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                    La Tribune des travailleurs

                                                        une127

C’est la guerre : comment ne pas la perdre ?


Lundi 26 février : au journal télévisé, le Premier ministre se veut rassurant. Il veut dissiper l’effet désastreux des images montrant Macron hurlant contre les agriculteurs et les cheminots au Salon de l’agriculture.
L’enjeu est considérable, car c’est une guerre que le gouvernement déclenche pour liquider la SNCF.
Macron joue gros. Certes, il a derrière lui l’Union européenne, la classe capitaliste avec la puissance de ses médias déchaînés. « Le gouvernement lance la bataille du rail », titre Le Figaro. « Macron, SNCF, chômage, formation : Macron sur tous les fronts », titrent Les Échos. Et L’Express se réjouit : « C’est la fin des cheminots. » Vocabulaire guerrier. Tous unis derrière lui, mais à une condition : il doit réussir.
C’est la guerre. Mais rien ne dit que les travailleurs soient condamnés à la perdre.
Comment ? C’est toute la question de l’unité des rangs ouvriers qui est posée.
Être unis, cela implique de ne pas se laisser diviser.
Ne pas se laisser diviser sur les mots d’ordre : en réalité il ne peut y avoir qu’un objectif, le retrait de la réforme Macron-Spinetta (et donc, l’arrêt des privatisations, le retour au statut et à l’entreprise publique, la renationalisation, le retour au monopole).
Ne pas se laisser diviser sur les dates, les formes d’action, les journées d’action saute-moutons qui dispersent : c’est la grève pour faire plier le gouvernement qui est à l’ordre du jour.
Ne pas se laisser diviser entre cheminots qui conserveraient leur statut et futurs cheminots qui n’y auraient plus droit : comme si la classe ouvrière pouvait se désintéresser du sort de ses propres enfants !
Ne pas se laisser diviser entre travailleurs-usagers des transports et travailleurs qui les font rouler : comme si ce n’était pas un même projet qui veut supprimer des milliers de kilomètres de lignes, augmenter les tarifs des voyageurs et liquider le statut des cheminots !
Ne pas se laisser diviser par des arguments fallacieux du type de la « dette trop lourde de la SNCF » : comme si ce n’était pas l’État qui avait créé cette dette, et qui en est donc le seul responsable !
Ne pas se laisser diviser entre prétendus « privilégiés » qui devraient renoncer à leurs « avantages » et d’autres travailleurs qui n’en bénéficient pas : a-t-on vu une seule fois la remise en cause d’acquis d’une catégorie de salariés améliorer la situation d’autres catégories ?
Ne pas se laisser diviser par la « concertation » dans laquelle le gouvernement veut piéger les organisations syndicales et les lier à sa contre-réforme : quand on est en guerre, on ne se concerte pas avec l’ennemi, on serre les rangs, on constitue un seul front et on part au combat pour gagner dans l’unité.
À cette condition, dans la guerre qui s’engage, les cheminots, unis avec leurs organisations sur leurs revendications, peuvent imposer le retrait du plan Macron-Spinetta et souder autour d’eux l’unité de tous les travailleurs, du public et du privé.
Car, pour tous, l’enjeu est d’en finir avec Macron, sa politique, son gouvernement, pour la reconquête de la démocratie, des droits et des services publics.
Editorial de La Tribune des travailleurs n°128 (28 février 2018)
Lisez toutes les informations concernant la contre-réforme de la SNCF dans La Tribune des travailleurs. Prenez contact avec le POID.

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