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samedi 19 mai 2018

Les Crises.fr - [Vidéo clash] Ambassade US à Jérusalem : « Coup de pied dans la fourmilière » ou « machineries infernales »

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18.mai.2018 // Les Crises

[Vidéo clash] Ambassade US à Jérusalem : « Coup de pied dans la fourmilière » ou « machineries infernales » ?

Source : Russia Today France, 14-05-2018
Le gros clash est à voir ici :
A l’occasion du 70e anniversaire de la proclamation de l’Etat d’Israël, l’ambassade des Etats-Unis est inaugurée à Jérusalem. Pour RT France, Richard Labevière et Richard Abitbol confrontent leur analyse de la situation dans la région.

Ce 14 mai 2018, l’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem marque un tournant majeur après des décennies de prudence diplomatique. Comme prévu, l’événement n’a pas manqué d’exacerber les tensions déjà vives dans cette région du monde : pour protester contre l’événement, des milliers de Palestiniens se sont dirigés vers la frontière israélo-palestinienne, dans la région de Gaza, et des dizaines d’entre eux ont perdu la vie sous les tirs israéliens.
Sur le plateau de RT France, le rédacteur en chef du site Proche et Moyen-Orient, Richard Labevière, ainsi que le président de la confédération des juifs de France, Richard Abitbol, ont livré leur analyse de la situation. Des visions totalement opposées qui ont parfois mené à de vifs échanges…

Le déplacement controversé d’une ambassade

Premier à prendre la parole, Richard Abitbol s’est félicité de la décision de Donald Trump qui, selon lui, «crée le conflit pour régler le conflit». «[Donald Trump] donne un coup de pied dans la fourmilière», a poursuivi le président de la confédération des juifs de France, comparant le locataire de la Maison Blanche à l’ancien conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, Henry Kissinger, qui selon lui, «attendait le conflit pour traiter le conflit».
De son côté, Richard Labevière a déploré une décision qu’il estime être à la source de trois «machineries infernales». Ainsi, le rédacteur en chef du site Proche et Moyen-Orient a déploré un «piétinement du droit international», «la fin des accords d’Oslo [conclus en 1994]», ainsi qu’«une action de négationnisme historique scandaleuse et inédite dans l’histoire du Proche-Orient».

Avant Trump… l’administration américaine ?

Les deux invités, chacun à leur tour, n’ont pas manqué d’évoquer le rôle global de l’administration américaine dans l’évolution de la situation au Proche-Orient.
«Ce n’est pas Monsieur Trump qui a décidé de faire que l’ambassade américaine vienne à Jérusalem, c’est une décision de l’administration Clinton, c’est une loi américaine qui doit s’appliquer et qui a été suspendue», a argué Richard Abitbol.
Quant à Richard Labevière, il a dénoncé l’influence américaine dans la région, n’hésitant pas à évoquer l’implication des «lobbies juifs [américains] pro-israéliens» et des «PAC» [en français, comités d’action politique, organisations privées dont le but est d’infléchir les choix des élus américains]. Il a ainsi déclaré : «La médiation américaine s’est tellement ridiculisée […] Depuis le départ, la question israélo-palestinienne est une question de politique domestique intérieure aux Etats-Unis.»

Quel chemin pour la paix ?

Richard Abitbol s’est montré catégorique : «Il y a aujourd’hui une chance comme jamais pour avoir une paix au Proche-Orient avec une alliance nouvelle entre tous les pays sunnites et Israël.»
Richard Labevière, lui, a consideré qu’«il [fallait] sortir du théologico-politique […] pour laïciser le problème et revenir à une technicité diplomatique».

Le dossier iranien

En fin de débat, les deux interlocuteurs ont été interrogés sur le récent retrait de Washington de l’accord sur le nucléaire iranien.
A ce sujet, Richard Labevière s’est inquiété d’une «convergence américaine, israélienne et saoudienne pour faire une guerre à l’Iran». Il a poursuivi en exprimant ses craintes sur un «conflit [qui] pourrait s’élargir au-delà du Moyen-Orient», évoquant le rôle de pays comme la Russie et la Chine.
De son côté, Richard Abitbol a salué la décision de Donald Trump, développant une virulente critique de la République islamique d’Iran : «C’est une décision qui devrait ravir le monde entier, l’Iran n’a pas seulement une politique anti-israélienne, l’Iran est à l’origine de beaucoup d’attentats antisémites […] l’Iran finance des groupes terroristes qui ont généré des attentats antisémites un peu partout dans le monde, l’Iran n’est pas une démocratie !»
Source : Russia Today France, 14-05-2018

Richard Labevière face à Richard Abitbol sur le plateau du JT de RT France
Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]
Eric83 // 18.05.2018 à 07h20
De dire que le lobby juif américain, au travers de l’AIPAC notamment, est très influent sur la politique US vaut à Mr LABEVIERE d’être taxé d’antisémite et qu’une plainte pourrait être déposée contre lui. En quoi ces propos seraient-ils antisémites ?
Au regard de l’extrait et de l’article ci-dessous, Mr ABITBOL va-t-il porter plainte contre le journal Haaretz qui va beaucoup, beaucoup plus loin que Mr LABEVIERE dans son constat sur cette influence et notamment celle du milliardaire Sheldon ADELSON ?
“Ce qui a également attiré l’attention était le placement de Sheldon Adelson et de son épouse, Miri, à l’événement. Les organisateurs, l’ambassade américaine en Israël, les ont assis au premier rang avec le président Reuven Rivlin, le premier ministre et sa femme, Sara, Kushner et Ivanka Trump , le secrétaire au Trésor américain Steve Mnuchin et le président de la Knesset Yuli Edelstein et son épouse Irina. C’était comme si le magnat du casino de Las Vegas était un officiel du gouvernement ou au moins un représentant officiel de la Maison Blanche. Les ministres du gouvernement israélien ont été relégués au troisième rang.
L’investissement a porté ses fruits. Adelson a gagné. Son argent lui a valu l’admiration de deux gouvernements. Son énorme contribution à la campagne électorale de Trump, qui aurait été de 30 millions de dollars, alors que ce dernier était en détresse, lui a valu ce siège aux premières loges. Mais qu’est-ce que 120 millions de shekels par rapport aux centaines de millions qui ont été investis à ce jour dans le véhicule de propagande privé des Netanyahus, Israel Hayom? Ce n’est certainement pas moins important pour Netanyahu que le dévouement de l’ambassade.”

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